Article – https://www.ladepeche.fr/2024/04/03/lgv-bordeaux-toulouse-ce-sera-lun-des-plus-grands-chantiers-de-france-jusquen-2032-selon-le-patron-du-projet-11868225.php

  • Concernant les AFNT : « Baptisés aménagements ferroviaires au nord de Toulouse (AFNT), ces travaux ont commencé depuis mi-février après la décision d’autorisation du préfet de Haute-Garonne et doivent s’achever fin 2031 »
    […]
    « Ce chantier vise à doubler le nombre de voies de circulation sur 19 km entre la gare de Toulouse – Matabiau et Castelnaud-d’Estretefonds. Nous passerons de deux à quatre voies ce qui permettra d’accueillir tout type de trafic : des TGV bien sûr mais aussi des TER, des RER métropolitains, du fret, des trains intercités…« .
    C’est sans préciser que sur les 4 voies prévues au total, 2 seront réservées à la LGV uniquement, et au lieu de 2 voies restantes pour les petites lignes seule 1 voie leur seront complètement dédiées. En effet, l’autre voie promise sera en fait mutualisée avec les trains grande vitesse. Par ailleurs, ce projet inutile d’AFNT annihile la possibilité d’alternative ferroviaire à l’A69. De fait cela permet d’entériner un projet d’Autoroute !
  • Concernant les lignes à grande vitesse à proprement parler : « Nous envisageons pouvoir lancer les appels d’offres de construction en 2025 pour retenir les consortiums d’entreprises fin 2026. Mais les travaux ne démarreront pas immédiatement après le choix des entreprises. Celles-ci devront encore réaliser courant 2027 la conception de détail car pour l’heure nous sommes dans une phase d’avant-projet sommaire. Il s’agit de marchés de conception – réalisation. Le début des travaux est prévu pour l’horizon 2028 avec une entrée en service en 2032. »
    En effet; des études très fines sont nécessaires pour savoir comment construire plus de 400 ouvrages d’art, dont 105 viaducs de grande ampleur, sur un sol chargé d’eau comme celui de la Vallée du Ciron. Cette autoroute ferroviaire tiendrait tellement peu debout qu’il faut la concevoir sur pilotis (ce que sont ces viaducs) !
  •  A la question « Craignez-vous une guérilla juridique et environnementale des opposants à la LGV ? » réponse en toute mauvaise fois : « Il est probable que des recours surgissent mais nous voulons travailler avec toutes les parties prenantes y compris les opposants. »
    C’est plus que probable, c’est même sûr puisque ces recours sont déjà déposés et d’autres arrivent… Et quelle mauvaise fois sachant qu’à leur demande de sollicitation, nous n’avons jamais eu de retour sur nos demandes ! Les collectifs ont en effet répondu solidairement qu’ils ne viendraient pas discuter avec l’Agence du GPSO pour négocier quoique ce soit, mais qu’ils conditionnaient une rencontre éventuelle à l’obtention de réponses très précises à une liste de plus de 30 questions envoyées par écrit, et à ce que ladite rencontre soit publique !

  • « Nous aurons une exigence environnementale très forte avec une démarche d’éco-conception du chantier pour économiser les matériaux, l’eau, l’énergie… » Et le chantier est tellement économe que le document prévisionnel de scénarios d’approvisionnement du Sud-Ouest élaboré dans le cadre de la préparation du Schéma Régional des Carrières montrent qu’il faudra ouvrir de nouvelles carrières dans le Sud-Ouest pour l’approvisionner. Ce schéma est d’ailleurs validé par le Préfet Guyot, un des plus grand promoteurs du GPSO. De plus cette « éco-conception » est telle que le tracé du projet fragmente 8 sites Natura 2000 et génère une augmentation de 15% du trafic routier pour acheminer les matériaux de terrassement (artificialisation de 4800 hectares dont 2850 hectares de forêts et 1230 hectares agricoles).

  • « GPSO est un projet moderne car il permet de réaliser vraiment un report modal c’est-à-dire un abandon de l’avion et de la voiture au profit du train. Ce sera une réalité car nous l’avons déjà constaté entre Paris et Lyon mais aussi vers Marseille et Bordeaux. »
    Sauf que 1/ depuis le Covid les déplacements ont déjà évolués et la navette Paris-Toulouse a perdu 40% de sa fréquentation depuis ; 2/ Ces trajets en ligne à grande vitesse sont de plus en plus chers, les prix de billets TGV ne font que grimper, et de moins en moins de personnes peuvent se permettre de tels déplacements… qui n’ont rien à voir avec les besoins quotidiens des habitants !
  • « GPSO sera incontestablement l’un des plus grands chantiers d’Europe« .
    Et c’est bien ce que l’on tente d’expliquer aux personnes que l’on rencontre, qui n’ont pas entendu parler de ce projet ou n’en connaissent simplement pas les enjeux… D’ou un rendez-vous le 13 et le 16 avril prochain pour des réunions d’information !

Article – https://www.ladepeche.fr/2024/04/04/entretien-lgv-bordeaux-toulouse-nous-pouvons-gagner-deux-ans-sur-le-calendrier-assure-carole-delga-11868238.php

Tandis que dans l’entretien précédent La Depeche posait la question au directeur de l’Agence du GPSO – « la présidente de région Delga souhaitait pouvoir gagner un an ou deux sur le calendrier. Est-ce faisable ? » – madama Delga ne s’embarasse pas de discussions pragmatiques : elle annonce des programmes de travaux sortis du chapeau, ce qu’elle a d’ailleurs fait aussi pour affirmer que le projet d’alternative à l’autoroute A69 coûterait 1 milliard d’euros en se basant sur un projet alternatif irréaliste, alors que le collectif Alternative ferroviaire à l’A69 basé à Toulouse montre que cela coûterait moins de 100 millions d’euros !

Extraits de l’entretien :

  • « L’enclavement du grand Sud-Ouest est vécu comme une injustice« . Or dans le Sud-Ouest, des lignes de train existent et ce qui est injuste, c’est surtout la fermeture de quantité de petites lignes non rentables – ou délaissées pour le devenir – au profit des seuls trains à grande vitesse au coût exorbitant. Ce que démontrait samedi soir l’excellent film « Au bout des rails » dont nous partagerons prochainement quelques extraits sur notre site.
  • « Le TGV reste un immense succès français. Là où il peut aller, il offre la meilleure alternative décarbonée pour relier nos territoires, nos entreprises, nos universités, etc.« .
    Faux à plusieurs égards : l’alternative décarbonée la plus intéressante est celle qui se base sur l’infrastructure existante, et il s’agirait d’augmenter les capacités sur ces lignes avec des solutions pragmatiques plutôt que d’en construire de nouvelles pour abandonner ces dessertes fines ensuite.
  • « Une nouvelle ligne, c’est aussi plus de trains du quotidien » Faux également comme le montrent les collectifs TransCUB pour les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux et Alternative ferroviaire à l’A69 pour les aménagements au Nord de Toulouse.
  • A la question suivante « Pensez-vous que la LGV incitera là prendre davantage le train ?« , Carole fait l’éloge des petits prix et des TER. On aurait aussi tout simplement pu mettre 14 milliards d’euros sur ces trains là, au fait !
  • « Je maintiens que nous pouvons encore gagner deux ans sur le calendrier. Vous connaissez ma détermination : mon objectif reste 2 030. Avec la société du GPSO, nous travaillons à accélérer tout ce qui peut l’être par rapport à l’objectif d’une mise en service en 2032 fixé par le Premier ministre. » pourtant Christophe Huau – directeur de l’Agence du GPSO – affirmait le contraire en se dédouanant des propos tenus par Madame Delga : « Notre planning est déjà très ambitieux car nous ne disposerons que d’une durée comprise entre quatre et cinq ans pour réaliser l’intégralité de ligne. Nous sommes sur des appels d’offres hors normes pour un total compris entre 8 et 12 milliards d’euros. »

Article – https://www.sudouest.fr/landes/roquefort/roquefort-l-association-adire-veut-eviter-reduire-compenser-les-nuisances-de-la-future-lgv-19176743.php


L’article commence ainsi : « Le préfet de Gironde Étienne Guyot confirme le calendrier du projet ferroviaire et son plan de financement ». C’est que le Journal Sud-Ouest n’a pas encore jugé opportun de publier notre droit de réponse !

Lors de l’assemblée générale de l’Adire (Association de défense des intérêts des riverains et exploitants), le président Michel Duthil a rappelé le montant total des travaux (14,3 milliards d’euros), dont 1,7 milliard apporté par la Région Nouvelle-Aquitaine. 30 millions proviendront de la taxe spéciale d’équipement, déjà prélevée (et pendant quarante ans) auprès des propriétaires fonciers des communes situées à moins de 60 minutes de voiture de la future gare de Lucbardez.

Ont ensuite été évoquées les contraintes locales générées par le tracé qui impacte particulièrement Bourriot-Bergonce (sur 9 kilomètres), Arue (sept maisons) sans oublier les ouvrages d’art (huit à Arue et six à Roquefort, dont un viaduc sur la Douze). L’Adire, dont le but est d’accompagner collectivités et particuliers au mieux de leurs intérêts, va conduire une analyse par commune et par lieu-dit, afin d’identifier préalablement les nuisances avérées pour en réduire les effets : « Éviter, réduire, compenser », en faisant remonter les solutions envisagées auprès du maître d’ouvrage. Et ce, grâce aux relations mises en place avec GPSO (Grands Projets ferroviaires du Sud-Ouest), SNCF Réseaux ou les services de l’État, coordonnés par la sous-préfète des Landes.

L’association est donc entrée dans la phase active en lançant dès à présent une étude sur le vibratoire et ses possibles conséquences lors du passage des TGV… Tandis que les collectifs réunis sous la bannière LGV NON MERCI expliquent eux que « la LGV s’est pas fait », et que celle-ci ne passera pas !

Sur le site du CADE

Repartage de l’article du CADE en réponse aux actualités récentes qui vantent dans les médias en ligne une soi-disante opinion publique favorable au GPSO avec des questions contenant les réponses du type « Pour vous, un tel projet ferroviaire est positif pour l’environnement parce qu’il limitera les trajets en voiture pour favoriser ceux en train ? » [sachant qu’ils ont bien oublié de préciser que le projet va détruire 4800 hectares et libérer 4.5 millions de tonnes de CO2].

Ce tapage méatique fait suite au sondage Odoxa dont les méthodes sont dénoncées ici

— Article du CADE :

Conscients que les oppositions se cristallisent et s’amplifient du fait du passage en force non démocratique que constitue cette DUP (Déclaration d’Utilité Publique par l’Etat) pour un projet déjà rejeté lors de l’Enquête publique par la population du Sud-Ouest, les porteurs de projet tentent une nouvelle intoxication médiatique : c’est à ce point perceptible que, même le média Sud Ouest hésite à prendre au sérieux cette nouvelle provocation en forme de sondage !

Un sondage pour acheter une légitimité que les porteurs du projet n’ont plus: pied à pied, nous avons, nous tous opposants, démoli leurs arguments, gagné la légitimité par le verdict de l’Enquête publique de 2015. On sent là leur fébrilité: et si ce dossier de LGV qui avance sur le terrain devenait un traquenard levant des mobilisations  massives, à l’instar d’autres projets imposés, tel celui de l’inutile A69?

Un sondage pour SNCF Réseau, maître d’ouvrage du GPSO, annoncé par A. Rousset qui parlait d’un grand plan communication en 2024: ils ont les moyens, eux, et avec notre argent, de financer une telle baudruche! Mais ont-ils demandé à ces sondés qui d’entre eux veut financer le projet à notre place pour 14 à 20 Mds? Ont-ils fait jouer la solidarité en expliquant que la majorité de ceux qui le financent ne monteront jamais dans ces trains qui ne s’arrêtent pas, ou si peu? Ont-ils proposé à ces sondés un saccage environnemental près de chez eux? Ont-ils expliqué que, foin de désenclavement et d’aménagement des territoires ruraux, cette LGV ne servira qu’aux métropoles? Ont-ils expliqué que l’alternative moins coûteuse, moins destructrice…existe avec la modernisation de la ligne existante?

Sans rire…On parle ici d’un sondage fait auprès de 1005 Français et autant d’Espagnols, sans doute rêvant plus d’aller se promener au plus vite d’une métropole à une autre, que d’une réflexion sur l’intérêt général et les besoins des territoires traversés par le bolide lvg-esque.

Entre indignation et rigolade, donc…si le sujet n’était pas aussi impactant pour nos vies et notre environnement…car chacun sait qu’en démocratie, avoir un avis éclairé dépend de l’information reçue, possibilité qui caractérise d’ailleurs le fait démocratique. A ce stade d’un sondage surgissant tel « un canard sans tête », on en est toujours aux fantasmes de progrès, et sinon: « what else, vous êtes contre le train? ».

Permettez-nous ce rappel: les élus de communauté d’agglomération Pays basque se prononcent à près de 80% contre la LGV en décembre 2021.

Les référendums organisés lors d’élections officielles dans 14 communes du Pays basque et du sud des Landes situées sur le tracé : plus de 90% se prononcent contre la LGV avec une participation analogue aux scrutins officiels concomitants. 23 652 signataires d’une pétition contre la LGV en Pays basque et sud des Landes.
15 500 personnes (20% de la population du Pays basque français) et 130 tracteurs dans les rues de Bayonne manifestent contre la LGV en décembre 2010.
Ces personnes ont-elles été volontairement exclues du sondage commandité par SNCF Réseau, tout comme les personnes qui se sont prononcées « contre » lors de l’Enquête publique?

L’ECHO MEDIATIQUE – Merci d’aller donner votre avis sur l’intoxication en cours…