Automne 2024 : le projet des LGV du Sud-Ouest attaqué par les deux bouts !
👉 Sur le chantier des Aménagements Ferroviaires au Sud de Bordeaux (AFSB)
Depuis l’autorisation environnementale des travaux AFSB accordée par le Préfet de Gironde, principal promoteur du projet, en dépit des plus de 90% de voix défavorables au projet exprimées lors de l’enquête publique environnementale, les travaux s’accélèrent au sud de Bordeaux.
Les AFSB sont les premiers travaux des LGV du Sud-Ouest qui visent à faire entrer des LGV au coeur des métropoles, contrairement à la rhétorique en place par les promoteurs qui tentent de faire croire à la population que ces aménagements sont destinés à améliorer les trains du quotidien.
- En contre-point de ces arguments fallacieux, des élu.e.s se mobilisent pour démontrer l’existence d’alternatives concrètes, pragmatiques, et moins couteuses aux lignes à grandes vitesse, pour répondre à l’objectif d’amélioration des mobilités dites « vertes » en Gironde. Ceux-ci publient donc un livret complet démontrant l’inutilité de dépenser 1 milliard d’euros pour une troisième voix au sud de Bordeaux
- Par ailleurs, un nouveau recours juridique est engagé contre ces AFSB ! Le maire de Saint-Médard d’Eyrans a rejoint, au nom de la communauté de communes de Montesquieu, plusieurs associations anti-LGV : LGVEA, Sepanso et Trans’Cub. Ces élus et associations demandent la suspension des travaux AFSB au tribunal administratif, par un référé-suspension. Ce recours permet de demander l’arrêt des travaux en urgence, en attendant le jugement du recours en annulation déposé en 2022, portant quant à lui sur l’annulation totale du projet (par l’invalidation de la prorogation de la Déclaration d’Utilité Publique de 2015) et qui met un certain temps – étonnament long étant donné l’avancée des travaux – à statuer sur le fond. L’audience de ce référé suspension aura lieu le 3 décembre prochain. Article complet à lire ici.
- Enfin, les collectifs membres de LGV NON MERCI et en particulier le collectif Alternative LGV Bordeaux Sud publient régulièrement des communiqués sur l’avancé du chantier et les malfaçons de ces travaux d’aménagements ferroviaires illégitimes. Celui de novembre dénonce les défrichages en cours sur le tracé en violation des protocoles de protection de la faune. Le communiqué avec les images est à consulter ici.
👉 Sur le chantier des Aménagements Ferroviaires au Nord de Toulouse (AFNT)
👉 Sur le chantier des Aménagements Ferroviaires au Nord de Toulouse (AFNT)
En miroir des AFSB, les travaux avancent également du côté du Nord de Toulouse où les défrichages le long du canal du midi ont lieu et mobilisent l’opposition des habitant.e.s du territoire. De nouveaux collectifs anti-LGV naissent en Occitanie. C’est le cas de La Guinguette Vaillante, la Taskforce contre l’A69 et les LGV, la commission anti-LGV des soulèvements.31, etc.
Retour sur le fil des récents chamboulements des chantiers d’aménagements au nord de Toulouse :
- Juin 2024 | Les Amis de la Terre Midi Pyrénées déposent un recours au tribunal administratif de Toulouse pour faire annuler l’arrêté préfectoral d’autorisation environnementale des AFNT. Ils déposent aussi un recours en référé suspension pour stopper la destruction programmée de 2,5 hectares de forêt, dont l’audience prévue le 12 août fut reportée deux fois, au 16 septembre 2024. Or, l’autorisation pour les coupes d’arbres débutant le 1er Septembre, la SNCF disposait d’une certaine avance pour commencer le carnage avant de connaître la réponse du tribunal.
- Septembre 2024 | Dans la nuit du 30 août 2024, des militant-e-s du Groupe Nationale de Surveillance des Arbres occupent un bois sur la commune de Saint-Jory, sur le tracé des AFNT. Ce bois abritant une biodiversité riche et abondante est identifié comme un ancrage possible de la protection du vivant face au chantier mortifère du projet LGV. Dans l’attente du jugement, le GNSA protège cet espace des abattages.
Le 18 septembre, le tribunal finit par rejeter la requête des Amis de la Terre.
- Septembre-Novembre 2024 | Dès le premier jour de l’occupation, des membres de STOP LGV 47 et LGV NON MERCI s’investissent sur ce lieu de résistance. Cela permet de développer et de maintenir un réseau de soutien aux occupant-es. Les cabanes ont peu à peu fleuri dans ce triangle de forêt qui ombrage les berges du canal du midi. Quelques jours après les grands jeux de Freinage d’Urgence dans la vallée du Ciron, l’occupation de Saint Jory, plus vivante que jamais, se mue pour devenir un lieu d’accueil et de partage, ou des valeurs de solidarités et d’inclusivités vont réchauffer les marcheurs et autres badauds du quartier.
Ce lieu porte désormais un nom ! Choisi par les militant-e-s occupant le sol comme les arbres, la Guinguette Vaillante ouvre ses berges ! Elle rejoint aussi la coordination LGV NON MERCI et ouvre un nouveau chapitre de la lutte. - 9-10-11 novembre 2024 | SNCF Réseau lance l’opération coup de poing : un week-end de travaux accompagné d’une fermeture complète des lignes entre Toulouse et Montauban. La Guinguette appuyée par le collectif « Revol’vert » lance alors l’opération « coup de prussik » : 5 militant-e-s grimpent dans trois platanes et un chêne. Persévérance, Palaiko, Tempête et Claque-Son maintenant accompagnés de leurs écureuils, ne sont pas seuls face aux machines.
Des collectifs membres de LGVNONMERCI lancent un recours en liberté au tribunal administratif de Toulouse pour alerter sur la manque d’autorisation permettant de couper nos chers ombrageux. La préfecture produit sur le champ une autorisation de fortune pour l’abattage et la justice rejette une fois de plus notre requête en condamnant en prime les collectifs à une amende de 1000 euros !
Lors de ce weekend, les habitants de Saint Jory découvraient à la fois la perversité du chantier LGV (travaux de nuit, population non informée, destruction de leur cadre de vie, projet de création d’un mur anti bruit tout le long des berges…) mais aussi la forte présence policière qui accompagne tout ces projets inutiles dont les habitant.e.s ne veulent pas.
Sous les regards ébahis des locaux, sous les larmes de certain-es, les forces de l’ordre spécialisée (CNAMO et PGHM) descendent les écureuil-les logées aux cimes de ces arbres devenus leur amis. Les contrôles d’identité pleuvent pour mieux dissuader les opposant.e.s qui commencent à faire nombre.
Le maire de la commune lui-même ne pourra pas ravitailler les résistant-e.s avec les denrées offertes par ses administré.e.s.
Persévérance , Palaiko et Tempête vont mourir sous les coups aveugles des machines.
Claque-Son est toujours debout pour l’instant, mais nous devons rester vigilant-e.s car visiblement SNCF Reseau et ses sous-traitants n’ont ni peur ni remords.
Lors de ce week-end, des liens se sont tissés à l’insu de la volonté des autorités. Habitant-es, associations locales, militant-e-s d’ici et d’ailleurs, tous-tes se sont retrouvés à la Guinguette Vaillante pour partager leurs émotions et construire la suite.
Des poursuites judiciaires sont lancées contre des écureuil•le•s…
Il y a plusieurs façons de soutenir la Guinguette Vaillante.
👉 La première est de passer la bas pour boire un café ou discuter un peu !
👉 La seconde est de soutenir financièrement l’occupation et La Guinguette Vaillante via une cagnotte dédiée sera prochainement en ligne sur https://www.lgvnonmerci.fr/cagnotte-de-soutien/.
👉 Enfin, pour tout renseignement, vous pouvez contacter la Guinguette directement à ecluselgv@proton.me !
Une nouvelle cagnotte globale LGV NON MERCI
L’objectif partagé de la coordination LGV Non Merci est d’empêcher purement et simplement la construction scandaleuse de la LGV (Ligne à Grande Vitesse) Dax – Bordeaux – Toulouse. Il s’agit en effet d’une aberration écologique, climatique, démocratique, financière, énergétique, sociale et sociétale. C’est une gabegie financière (près de 20 Milliards d’€ en € 2032, sans compter les surcoûts ‘habituels’ en cours de projet), au profit d’une infime minorité (la plus fortunée) de la population, et fortement destructrice des territoires naturels.
Une cagnotte en ligne a été lancée en vue de soutenir la lutte : accéder à la cagnotte
- Cette cagnotte est hébergée par l’association « Amis de la Terre Midi-Pyrénées », qui offre à LGV NON MERCI un compte dédié à la lutte et nous permet de gérer notre comptabilité de façon autonome et collective. 💰 Lien en toutes lettres : https://www.helloasso.com/associations/amis-de-la-terre-midi-pyrenees/collectes/lgv-non-merci
- Elle vise la mutualisation de moyens pour la coordination LGV NON MERCI, à laquelle une quinzaine de collectifs locaux à travers 5 départements participent. Cette coordination se réunit régulièrement pour s’organiser ensemble et réfléchir aux leviers possibles pour stopper le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), ou projet LGV Sud-Ouest.
- Ses membres portent notamment des recours en justice, des requêtes et pétitions auprès de différentes instances (nationales ou européennes), des actions légales (réunions d’information, tractage, affichage, …), de désobéissance civile, mais aussi blocages, occupations et manif’actions. Toutes ces activités sont jusqu’alors financées par les fonds propres des associations (aux ressources limitées) ou les dons directs (cagnotte physique tenue sur les stands et les réunions d’informations ou mécenat).
Description des postes de dépenses :
- Porter des recours en justice et faire annuler ce projet devant les tribunaux ;
- Assurer une communication claire et percutante pour informer et alerter la population ;
- Organiser des évènements de rencontres et de débats pour construire les alternatives aux mobilités « toujours plus loin, toujours plus vite, toujours plus cher ».
La cagnotte doit aussi permettre de faire face à la répression grandissante des militants anti-LGV régulièrement visé.e.s par les promoteurs du projet (notamment l’Etat). Aussi à titre d’exemple la lutte soeur contre l’A69 estime l’ensemble des actions en justice entreprises contre les opposants à 80 000 euros. Iels collectent d’ailleurs des fonds ici : https://linktr.ee/stopa69.
Cette cagnotte est donc cruciale pour permettre à une base juridique / anti-repression (legal team) de se constituer à l’échelle de cette coordination plurielle. Toutes les contributions petites ou grandes sont les bienvenues, car il est bien connu que ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières !
Bénéficiaires finaux de la collecte : les sommes collectées ici au nom de la coordination LGV Non Merci et transitant par le compte de l’association des Amis de la Terre de Midi-Pyrénées font l’objet d’une comptabilité précise et de compte-rendus financiers réguliers. L’affectation des montants collectés est discutée et validée par l’ensemble des structures membres de la coordination LGV Non Merci lors de ses rencontres mensuelles.
Appel des collectifs pour collecter des informations sur les négociations foncières en cours, et pas que !
Si vous habitez sur le tracé du projet de LGV, vous pouvez nous aider en relayant partout dans vos communes l’appel de plusieurs collectifs membres de LGV NON MERCI ci-dessous :
HABITANT·E SUR LE TRACÉ des Lignes à Grande Vitesse du Sud-Ouest ?
Le plus gros projet d’infrastructure du Sud-Ouest passe dans votre commune.
Vous pouvez agir contre le GPSO en transmettant des informations sur les terrains, expropriations, négociations foncières et remembrements qui vous concernent ou dont vous êtes témoins ou sur les travaux en cours.
Contrairement à ce que les promoteurs du projet (Sncf Réseau et entreprises en lien) veulent nous faire croire, nous avons de nombreux leviers d’action pour empêcher ce projet et vous pouvez y participer !!!
Ces informations nous permettent de suivre l’avancement du projet et de nous organiser efficacement. Nous comptons aussi lutter contre la désinformation en récoltant et diffusant des informations importantes omises par les promoteurs du projet qui vous contactent ou vous contacteront.
Contactez nous par mail à infos-lgvnonmerci@mailo.com
Et visitez notre site www.lgvnonmerci.fr pour plus d’informations sur le projet et les actions des collectifs.
Une affiche sera prochainement disponible sur notre site internet pour diffuser dans toutes les boulangeries, épiceries and co !
Démarrage des fouilles archéologiques sur le tracé des LGV
En relai du collectif StopLGV47
Depuis début de novembre, des fouilles archéologiques ont débutées au sud d’Agen.
La zone de fouilles est comprise dans un périmètre allant de l’ouest à l’est de la nouvelle aire de péage appelée PORTE D’AQUITAINE jusqu’à la D296, et délimité au sud par l’A62 .
Si vous habitez dans la zone, à Ste Colombe en Bruilhois, auriez-vous l’amabilité de nous tenir au courant de l’avancement de ces fouilles svp ? ( clôtures, ALGECO, présence d’archéologues ou ouvriers, présence policière etc ), et éventuellement des photos ou des vidéos du chantier ?Voici un article de la Dépêche sur ces fouilles, et nous sommes en recherche d’informations complémentaires.
» LGV Bordeaux-Toulouse : sous les futurs rails de la Ligne à grande vitesse, les fouilles archéologiques démarrent à la recherche des traces du passé. Les archéologues ont donné lundi les premiers coups de pioche sur le tracé de la future LGV entre Bordeaux et Toulouse. Entre les diagnostics et les fouilles à proprement parler, ils en ont pour près de 4 ans de chantier, à la recherche des traces de nos ancêtres.
Coupes budgétaires sévères pour toutes les collectivités… et péril pour les LGV !
En relai du CADE
L’annonce d’un « trou » dans la caisse de l’Etat à hauteur de + de 60 milliards a jeté le trouble chez les décideurs du GPSO, menacés de disette au niveau des subventions de l’Etat aux Collectivités. Dès l’annonce de baisse supplémentaire en 2025 des subventions, Alain Rousset s’est adonné à l’inflation des chiffres, se projetant dans des manques historiques à venir: le journal Sud-Ouest lui a donné tribune. LIRE: Article SO Rousset coupures budgétaires
Alors que le Président de région Nouvelle Aquitaine cite plusieurs projets qui ne pourront être réalisés, nous attendons bien évidemment que lui vienne l’idée de renoncer aux 14,3 milliards (à 20 milliards prévisibles d’investissement d’ici 2032) pour la LGV du GPSO, d’autres élus l’ayant d’ailleurs suggéré à l’Assemblée nationale. Vous vous en doutez, il s’en garde bien, en homme déraisonnable et passéiste qu’il est… Dommage, il tenait pourtant là un bon prétexte pour abandonner un projet que nous, opposants, ne lui laisserons pas réaliser.
Rousset a tout de même montré son inquiétude que l’Etat ne finance pas sa part: rappelons que les Collectivités engagées dans le plan de financement le sont solidairement pour tous les manques budgétaires et que l’Etat n’est pas officiellement encore engagé financièrement pour le tronçon Sud-Gironde/Dax! Et cela, dans le contexte d’austérité budgétaire, ne lui a pas échappé quand aux implications financières et sa propre responsabilité à la Région. Que feront les élus, et qu’en penseront les habitants, si la fiscalité locale doit encore s’alourdir au-delà de la contestée TSE sur le foncier?
D’ailleurs, selon La Dépêche, le ministre Durovray délégué aux transports a prononcé cette phrase peu réjouissante pour Delga et Rousset: « Il faut que sur les infrastructures les plus lourdes, le fer, qui engage pour des dizaines et des dizaines d’années, on ait une feuille de route qui n’impacte pas le budget de l’État comme il l’a impacté auparavant ». Nous comprenons alors qu’il doit impacter directement notre portefeuille et être confié au Privé: Ce monde est-il sérieux?
Plus sérieusement, voici plus précisément les annonces de coupes budgétaires pour les Collectivités, auxquelles il faudra ajouter les manques relatifs aux remboursements de TVA par l’Etat: Coupes estimées dans les recettes des collectivités locales, les départements et les régions pour 2025.
La fronde des élus locaux est en cours contre ces coupes budgétaires du Projet de Loi Finance 2025, et des élus menacent d’ores et déjà de ne pas honorer leurs engagements si cette annonce devenait réalité: M. Lasserre – président du département Pyrénées Atlantique – déclare ainsi que les Pyrénées-Atlantiques pourraient se désengager du plan de financement des LGV : « Il faudra faire des arbitrages ».
Jean-Jacques Lasserre évoque du moins la possibilité d’en dénoncer les conventions. Les Pyrénées-Atlantiques ont signé le 16 décembre 2021 leur accord de principe de ce financement qui s’élèverait pour le département à près de 54 millions d’euros. Un éventuel désengagement « à contrecœur » pour le responsable politique qui entend « lancer la réflexion » sur le sujet.. Lire l’article complet.
Le mic-mac de la loi ZAN dénoncé par des élu.e.s d’opposition à la Région
Pour faire suite à la modification du SRADDET passée en plénière au conseil régional Nouvelle Aquitaine mi-octobre, le groupe écologiste a écrit au Préfet pour interroger l’application de la loi ZAN compte tenu des différences de comptage entre l’emprise de la LGV Tours Bordeaux et celles à venir du GPSO.
En effet, sont qualifiées de surfaces artificialisées : « les surfaces végétalisées herbacées et qui sont à usage résidentiel, de production secondaire ou tertiaire, ou d’infrastructures notamment de transport ou de logistique, dont les sols sont couverts par une végétation herbacée ».
Les élu.e.s du groupe écologistes démontrent ainsi point par point le non respect de la loi par l’État lui-même. Extraits :
- En séance plénière, lundi 14 octobre, le Conseil régional a introduit les dispositions légales et réglementaires du « Zéro artificialisation nette » dans le Schéma régional d’aménagement et de développement équilibré du territoire (SRADDET).
- Or « les chiffres retenus en termes de consommation d’espaces naturels, agricoles ou forestiers (ENAF) pour la nouvelle ligne à grande vitesse à construire entre Bordeaux et Toulouse sont établis à 740 hectares pour la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie pour la période 2021-2031. Cela signifie que la surface d’artificialisation serait d’environ 3 hectares par kilomètre de voie ferrée construite (sachant que cette enveloppe foncière comprend, en plus de la plateforme ferroviaire proprement dite, les voies d’accès, les créations de gares, les sous-stations électriques, les bases de maintenance).«
- En comparaison, pour la ligne nouvelle entre Tours et Bordeaux, construite dans la décennie précédente, l’emprise foncière a été comptabilisée à 13 hectares par kilomètre de voie ferrée construite.
- « Nous ne pouvons donc que constater que l’État prend la responsabilité de changer le mode de calcul entre la décennie 2011-2021 et la décennie 2021-2031 pour exactement le même type de projet. Et la différence n’est pas minime ! L’emprise foncière du GPSO serait 4 fois moindre que celle de la LGV LISEA. L’État a décidé, nous confirme l’exécutif régional, de ne plus comptabiliser les surfaces végétalisées herbacées aux abords de l’infrastructure.«
- « Pour notre groupe, comme pour de nombreux élus locaux et citoyens, cela constitue un véritable risque juridique et la poursuite du projet dans ces conditions entraînerait des conséquences dramatiques dans le contexte où nous sommes de lutte contre le changement climatique, contre l’effondrement de la biodiversité, et pour la préservation de l’eau et des milieux naturels, agricoles et forestiers. »
Et pendant ce temps le projet « NéoTerra » opère son greenwashing…
Du 28 au 30 novembre prochains, à Bordeaux, aura lieu la 1ère édition du Festival Néo Terra, un événement organisé par la Région Nouvelle-Aquitaine à DARWIN (Bordeaux). L’édito de l’événement est évidemment signé par ce cher Alain Rousset… qui ne cesse de mentir au sujet de son projet chéri censé rendre les mobilités dans le Sud-Ouest plus vertes.
Conférences, animations, spectacles, et « village des solutions » seront à l’honneur pour « découvrir tous les enjeux des transitions pour l’avenir et les solutions au service du territoire et du vivant face aux défis du changement climatique » sachant que l’objectif affiché serait de « sensibiliser, informer, mobiliser tous les publics autour de solutions concrètes, innovantes, déjà opérationnelles dans la Région ».
Ceci, dans un contexte où la Région Nouvelle-Aquitaine finance et promeut – de façon mensongère qui plus est – la réalisation du projet des LGV qui s’apprête à détruire 1250 hectares de terres agricoles, 2870 hectares de forêts et des centaines d’hectares de zones humides. Sans compter la dizaine de zones Natura 2000 comptabilisées dans l’emprise du projet, sachant que les premiers abattages d’arbres et malfaçons ont démarrés cet automne aux deux extrémités du tracé de ces lignes à grande vitesse en projet.
De plus :
- Si la région souhaitait réellement sensibiliser sur les enjeux des transitions, sa première action devrait être de rétablir les faits quant au projet des LGV Sud-Ouest en informant correctement les habitant.e.s du territoire sur les destructions à venir ;
- Si elle souhaitait agir pour l’écologie, elle se contenterait d’abandonner les projets inutiles
- qui conduisent à une surconsommation énergétique (= doubler la consommation énergétique en multipliant la vitesse par deux sur les voies ferrées) ;
- … et matérielle (30 millions de m3 de granulats nécessaires, soit l’ensemble des carrières de la Région siphonnées par le projet)
- et qui induisent par effet rebond des conséquences délétères pour les mobilités dans leur ensemble : les LGV encouragent l’intensification des déplacements rapides entre métropoles au détriment des mobilités du quotidien entre communes de plus petites tailles, et en dépit des réels besoins des habitant.e.s !
Plus d’information sur le festival : https://festival.neo-terra.fr/