Une LGV consomme plus d’électricité qu’un même TGV qui roulerait plus doucement sur des voies rénovées. En effet, la consommation d’électricité croît en fonction de la vitesse. Ainsi quand un TGV passe de 160 à 320 km/h, l’énergie consommée par la traction est démultipliée. Ce sont notamment les forces de freinage qui deviennent très importantes et mobilisent un surplus d’énergie pour maintenir le train à forte vitesse. L’enquête publique de 2015 sur le GPSO précisait d’ailleurs très bien cela :

« Audelà de 160 km/h, la consommation électrique des trains croit proportionnellement au carré de leur vitesse et la puissance électrique demandée, au cube de cette vitesse. Les LGV nécessitent donc une alimentation surdimensionnée, la production d’électricité supplémentaire et la construction de lignes à haute tension ».

Or, si on nous parle souvent de ‘transition énergétique’ et du cas particulier de la France comme bon élève en terme de mix énergétique « vert », on constate qu’historiquement les sources d’énergie se sont accumulées et non substituées les unes aux autres :

 
 
Ainsi, si la consommation d’énergies fossiles entraine une accumulation de CO2 (entre autres) dans l’atmosphère et un réchauffement du climat, c’est bien la consommation d’énergie qui est au coeur du problème : l’urgence climatique requiert de limiter nos consommations avant même de regarder quelle est la source, renouvelable ou non (et nous aurions beaucoup à dire quant à la ‘durabilité’ des énergies dites renouvelables, basée sur des logiques extractivistes notamment minières).