Supprimer des terres agricoles alors qu’on en a de moins en moins, c’est un pari 100% perdant : chaque hectare compte 🌽
Près de 5000 ha de terres artificialisées, dont 1230 hectares de terres agricoles, 2850 hectares de forêts et 250 hectares de zones humides
… Et c’est sans compter les chantiers annexes (centrale solaire géante Horizeo à Saucats par exemple) !
Or si l’on veut nourrir les populations par des pratiques agricoles plus respectueuses des écosystèmes locaux, moins dépendantes des énergies fossiles, et être plus résilients globalement compte-tenu des risques accrus de crises et de variations saisonnières, nous aurons besoin d’inverser le rapport entre espaces aménagés et artificialisés, et espaces nourriciers, agro-écologiques et restaurés. Ce n’est pas l’orientation prise actuellement par les politiques régionales dans les faits, puisque ceux-ci financent un projet détruisant des milliers d’hectares de terres agricoles qui seront autant d’espaces perdus pour la résilience alimentaire du territoire.
Par ailleurs, la revalorisation du “bon sens” paysan et de logiques d’auto-subsistance alimentaire (entre autres), loin de faire la promotion de modèles de vie en autarcie, vise à promouvoir des modes de vie en équilibre avec l’environnement qui nous entoure – à contre-courant des révolutions agricoles engagées au XXe siècle sous l’impulsion des programmes agricoles productivistes, qui ont contribué à la destruction de la paysannerie d’autosuffisance, notamment dans les pays du sud.
En termes de résilience territoriale
La feuille de route NeoTerra instaurée par le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine pour faire face aux conséquences écologiques d’un mode de développement insoutenable affiche pour ambition la “transition agroécologique”. Dans le meme temps, le conseil vote le financement du GPSO, un projet détruisant plus de 1500 hectares de terres agricoles, dans une region déjà au plus bas niveau de résilience.